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Histoire de la commune

Saint-Georges du Bois est attesté depuis 1131. La commune tire son nom du saint patron de la paroisse et de son ancienne situation au milieu des bois, Saint-Georges était une forêt séparée par une petite route (route de Sablé actuellement).

Au Moyen Age le village s’est développé autour de l’Eglise qui dépend alors de l’Eglise St Julien du Pré au Mans, développement possible grâce à la présence des sources (les Fontaines). Une épidémie contagieuse aurait sévi au Mans et à St Georges du Bois en 1626, décimant une partie de la population.

Durant la Révolution Française, Saint Georges du bois a été le lieu de rassemblement de l’armée des Chouans qui, sous les ordres du Comte de BOURMONT, est entrée le 13 octobre 1799 dans la ville du Mans.

La commune a été libérée le 8 août 1944 par la 2ème division blindée du Général Leclerc.

St Georges du Bois aujourd’hui

Prototype même du « village rue » des 18ème et 19ème siècles, le bourg s’est développé autour de son cœur de vie représenté par la place de la mairie (Mairie, Eglise, commerces et petits locatifs).

Celui ci a été entièrement rénové en 2000 avec le reprofilage de la place de la mairie, la réalisation de la place Pasteur, la création du centre médical et d’appartements locatifs, la sécurisation de la route du Mans puis de celle de Sablé.

Les lotissements successifs des années 1960 à nos jours ont étoffé ce cœur de vie autour des principaux axes routiers en forme de croix (route du Mans et de Sablé, route de Pruillé le Chétif) d’abord dans la partie « haute » du bourg pour progressivement gagner le coteau puis le secteur de plaine situé à l’est et au sud du bourg. Les réalisations récentes témoignent d’une volonté croissante d’intégration environnementale.

Un nouveau projet a vu le jour, le parc des Hayes , en direction d’Etival, maintenant achevé, bientôt prolongé par le Clos des Hayes, et de l’autre côté de la rue du Mans, le lotissement de l’Orne Champenoise, ainsi que derrière le stade, celui du Champ de la Grange.

Des équipements ont été créés à l’initiative de la municipalité : aux commerces traditionnels de proximité est venu s’ajouter en 2007 une supérette dont l’aire de chalandise dépasse les limites communales.

La rénovation partielle de l’Ecole Trompe Souris et de la salle associative, la création du Foyer de Vie des Cèdres avec l’ADAPEI, puis la construction nouvelle de l’école primaire Trompe Souris. De même, la rénovation progressive des équipements sportifs, avant le projet de rénovation totale des pelouses et des bâtiments du stade, permettent de répondre toujours mieux aux sollicitations des administrés et des associations locales.

2021 et 2022 ont vu des réalisations pour les jeunes, Piste de BMX, City-stade, jeux de plein-air pour les plus jeunes. Les anciens ne sont pas oubliés, le CCAS a créé un portage de repas, par des volontaires, pour les personnes âgées.

2023, la fibre optique est disponible sur la commune.

A la suite d’un travail de recherche effectué par les élus de la commune de St Georges du Bois, en particulier aux Archives départementales de la Sarthe, vous voudrez bien trouver ci-après un certain nombre d’informations relatant et illustrant le passé de notre commune.

EXPLORATION DE 335 ANS D’ARCHIVES, DEPUIS 1974 :

1ère partie — De la nuit des temps au 18ème siècle

La commune tire son nom du saint patron de la paroisse et de son ancienne situation. Saint-Georges était alors situé au milieu d’une forêt séparée par une petite route (actuelle route de Sablé).

Si les premières traces manuscrites de l’existence de Saint-Georges du Bois datent de 1131, nous avons des preuves que St Georges était habité avant notre ère.

En effet, dans la zone des travaux du lotissement du Parc des Hayes, il a été retrouvé à plusieurs reprises des cubilots romains (fours romains en pierre) qui dataient de 300 ans avant JC (datation au carbone 14). Ensuite, nous n’avons plus de traces pendant plus de 1000 ans.

Au Moyen Age le village s’est développé autour de l’Eglise qui dépend alors de l’Eglise St Julien du Pré au Mans. Une épidémie contagieuse aurait sévi au Mans et à St Georges du Bois en 1626, décimant une partie de la population.

Les premiers documents concernant la commune datent de 1670, mais ils sont très abimés.

Les plus vieux documents exploitables retrouvés aux archives datent de 1674, sous Louis XIV sous l’ancien nom de notre commune : Le Grand Saint Georges (sans doute en rapport avec les quartiers du Petit Saint Georges et de la Croix Georgette au Mans).

Les seuls registres tenus à l’époque étaient les registres paroissiaux, aussi, les seules informations que nous avons sont les naissances, baptêmes, mariages ou décès.

Néanmoins, nous pouvons y trouver quelques éléments intéressants comme le baptême de la principale cloche de notre église le 19 aout 1722 par le Révérend Père Le Blanc, Prêtre Supérieur de l’Oratoire et par Charles TALLEMANT prêtre de Saint Georges du Bois.

Durant la Révolution Française, Saint-Georges du Bois a été le lieu de rassemblement de l’armée des Chouans qui, (sous les ordres) du Comte de BOURMONT, est entrée le 13 octobre 1799 dans la ville du Mans.

2eme partie — Le 19ème siècle : de 1800 à 1852

La révolution, puis Napoléon Bonaparte apportera une bouffée d’air pour les historiens : la création des registres de délibérations des conseils municipaux. Nous allons enfin avoir la trace de toutes les décisions prises dans les communes.

C’est aussi à cette époque que le cadastre est créé, permettant une meilleure gestion des biens immobiliers et des terrains.

En parallèle, les maires ne sont plus choisis par le roi mais élus au suffrage direct par les contribuables de la commune : il fallait payer des impôts pour voter – 3 jours de travail – et encore plus pour être élu – 10 jours de travail.

-> Le premier maire élu de notre commune fut Claude MAUBOUSSIN, le 2 juin 1801. Il sera réélu le 15 décembre 1812 et restera maire jusqu’à sa démission en mars 1816. Ce seront 2 mandats pauvres en actions, notre commune était alors très rurale, peu peuplée et pauvre, financièrement parlant.

-> Notre deuxième maire fut Mathurin GUILLOCHON élu une première fois le 17 mai 1816, puis réélu en avril 1821, et en janvier 1826.

La commune reste assez pauvre, elle vit au jour le jour, parant principalement aux dépenses courantes. Néanmoins, en 1816, la commune rachète une fontaine (actuelle rue des Fontaines) privée afin de lui rendre un usage public. C’est le seul point d’eau collectif fiable de la commune à cette époque. L’étang communal situé actuelle impasse de la mare étant très souvent asséché.

-> le 26 septembre 1830 est élu Claude MAUBOUSSIN. Son mandat sera de courte durée (1 an) mais permettra de tripler le parc de cloches de notre église, passant de une à trois. Renée et Juliette rejoignent la 1ere cloche, baptisée le 19 aout 1722.

-> Arrive ensuite Joseph JOLY. Il est le recordman de durée : élu la première fois le 22 novembre 1831, il le sera encore 11 fois, la dernière en aout 1865. Il restera ainsi maire près de 40 années (jusqu’au 11 juin 1871).

Il donnera un souffle au développement de St Georges.

Ainsi, en 1837, il commence à assurer l’église et le presbytère contre l’incendie, très courant à l’époque. Puis, en 1840, trace le chemin de grande communication n°10, actuelle route de Souligné Flacé.

C’est sous son mandat que la décision de déménager le cimetière est prise en 1848. Jusqu’alors situé devant l’église (entre l’église et l’actuel restaurant Le P’tit Saint Georges), le nouveau cimetière est créé à son emplacement actuel, rue de Sablé. Le mur d’enceinte est réalisé en 1851 et les tombes de l’ancien cimetière sont déplacées en 1855.

Du côté des écoles, cela bouge aussi : en 1851, la commune loue une maison pour ouvrir l’école des garçons (l’ancienne mairie) et en 1852 une seconde pour l’école des filles. Nous n’avons pas réussi à découvrir où se trouvait cette 2eme école.

Nous voici à la troisième partie de l’histoire de notre commune.

1850 est une nouvelle étape dans les comptes-rendus des conseils municipaux : ils deviennent beaucoup plus complets et surtout plus précis. Nous allons avoir beaucoup de détails sur la vie de St Georges du Bois.

3eme partie — Le 19ème siècle : de 1852 à 1865

Nous continuons sous les mandatures de Joseph Joly, qui rappelons-le a été maire de 1831 à 1871.

Et les années 1850 sont le début des grands travaux pour St Georges.

La route de grande communication n° 10 (route de Souligné) voit la construction d’un pont sur l’Orne champenoise en 1852 (soit 12 ans après la route).

1854 sera le lancement d’un très gros projet pour notre petite commune d’alors : l’agrandissement de l’église.

Entre le lancement du projet et la « vraie » fin des travaux, c’est une quinzaine d’années qui vont s’égrener. Ainsi, ce n’est qu’en 1856 que le projet est approuvé par toutes les parties engagées (commune, évêché, département, préfecture). En 1859, la tour est édifiée mettant à mal les finances de la commune pendant de nombreuses années.

La fin des travaux pourrait-on croire ? Malheureusement non, car les problèmes arrivent : les pierres de la tour deviennent friables et gèlent dès 1863, puis, en 1869, c’est le beffroi qui est complètement vermoulu.

En 1854, la construction du pont sur l’Orne Champenoise prive les habitants de leurs « petits lavoirs » établis en plusieurs points. Comme l’eau est une denrée rare dans la commune, la municipalité a la ferme intention de construire un lavoir sur ce ruisseau et convoite un terrain accessible avec chevaux et voitures. Mais le propriétaire, M. BOURDON, refuse de le vendre et indique un terrain communal, en amont du pont, qui, « avec une dizaine de marches serait plus facile à exploiter que les escaliers qui conduisent à deux bateaux lavoirs au Mans ». En octobre 1855, quarante-quatre habitants signent une pétition réclamant le terrain de M. BOURDON. Ils sont soutenus par le rapport de l’agent-voyer et celui du commissaire enquêteur. Cependant, la municipalité se refuse à entamer une longue procédure d’expropriation. En 1858, l’affaire se dénoue. Le nouveau propriétaire de cette parcelle D 317, est prêt à la céder mais avec de grandes exigences d’échange de terrains. Le 17 juin 1859, la signature de l’acte notarié permet, enfin, de commencer les démarches de construction d’un lavoir public couvert. Quatre-vingt-six habitants souscrivent pour 155 F sur le devis de 238 F. Les travaux sont terminés en octobre 1862. Malheureusement ce lavoir est complètement dégradé lors d’une crue en 1873. Sa reconstruction, les travaux à l’école de garçons, l’agrandissement du cimetière, et l’emprunt pour payer les dépenses résultant de la guerre de 1870 mettent la municipalité en difficulté pour faire face à ces 2700 F de travaux. Elle va utiliser, d’une part, les 2014 F octroyés par l’État pour dommage de guerre et d’autre part, le remboursement des 569 F avancés pour l’entretien des gardes nationaux mobilisés. La réception définitive se fera le 5 avril 1877 après la réparation du barrage emporté par les eaux durant l’hiver 1876. En 1935, le sol est cimenté pour éviter la boue, les jours de pluie. Sa charpente en chêne couverte en ardoises, reposait sur un mur en roussard à l’arrière. Il était ouvert sur les trois autres faces. Ce lavoir a été détruit en 1956.

L’agrandissement de l’église a asséché les comptes de la commune, et de 1857 à 1870 la commune se voit obligé d’annuler tous ses projets, ou de recourir systématiquement aux subventions. Ainsi en 1858, la commune ne peut pas acheter le bâtiment de l’école loué depuis plusieurs années. En 1862, c’est le projet d’une bibliothèque qui passe à la trappe. Malgré tout, à force de demandes, les projets se débloquent : l’achat de l’école pour 2 220 F est possible en 1862 grâce à une aide du département (300 F), et du ministère de l’instruction publique (2 000 F). L’agrandissement de l’école se fera en 1864 grâce à une nouvelle aide du ministère de 550 F supplémentaires.

Enfin, dans les grands projets de cette époque, c’est en 1860 que seront mis en place les panneaux indicateurs routiers. En 1864, la commune fera la première demande de création d’une gare au Genetay. Elle sera refusée.

4eme partie — Le 19ème siècle : de 1871 à 1883

L’ère Joseph Joly est maintenant terminée, il aura été le maire de Saint Georges pendant 40 ans. René Letessier lui succèdera le 11 juin 1871, et sera réélu 4 fois avant de disparaître en cours de mandat le 10 juillet 1883.

Si les vingt dernières années ont été principalement dédiées au déménagement du cimetière, à l’agrandissement de l’église, et à la construction du lavoir (récrée en 1877 suite à des inondations), les vingt suivantes seront consacrées aux écoles et aux transports.

Les voies de communication se précisent.

En 1871, le chemin des fontaines est prolongé jusqu’à la route d’Allonnes, en passant par le Genetay (CMC1 n° 4), puis en 1874, c’est le chemin du Pavillon qui est percé (CV1 n° 2). En 1879, le chemin des Rues est créé entre la Grande Locherie et Cherelles (aujourd’hui disparu), et deux années plus tard, c’est au tour du chemin entre St Georges et Allonnes via la Piraudière d’être tracé (CV1 n° 7).

La deuxième moitié du 19ème siècle est aussi marquée par la montée en puissance du chemin de fer et de nombreux projets vont concerner notre commune, sans aboutir.

En 1876, un projet de tramway entre Le Mans et Loué passant par St Georges et Vallon (ancien nom de Souligné Flacé) est refusé par manque de finances. En 1882, c’est un projet entre Le Mans et St Denis d’Orques qui est accepté, mais qui passera finalement par la route de Laval. Enfin, en 1883, la commune demande une nouvelle fois (la première était en 1864), une halte au Genetay pour les communes d’Allonnes, Etival et St Georges, mais le ministère des travaux publics refusera une nouvelle fois.

Il faudra attendre 1900 pour permettre à notre village d’avoir sa halte ferroviaire.

L’éducation devient une priorité.

La commune loue une maison afin d’accueillir l’école des filles mais refuse de rendre l’instruction gratuite, par manque d’argent. En 1877, l’école des garçons est agrandie (préau + bucher), puis, en 1882, la commune crée des cours pour les adultes ainsi qu’une caisse des écoles et lance le projet de construction d’une école de fille en achetant un terrain rue de Sablé.

1 Abréviation des noms de chemins :

– CV : chemin vicinal

– CMC : chemin de moyenne communication

5eme partie — Le 19eme siècle de : 1883 à 1900

René Letessier, maire depuis 1871, décède le 10 juillet 1883, au cours de son 4ème mandat. Lui succède, par intérim, son premier adjoint : Louis Grandval.

Au cours de son mandat, de courte durée, une action est à noter concernant l’école de filles. La maison hébergeant l’école est à vendre et la commune rejette la proposition préfectorale de l’acquérir : trop de travaux à effectuer. La maison vendue à un particulier, l’école déménage dans celle appartenant à Mme Chauvellier (boulangère).

1889 : ouverture de l’école des filles

Le 18 mai 1884 est élu Louis Hamelin, réélu en 1888.

Si une de ses premières actions concerne l’installation d’une boite aux lettres P&T, avec l’indication des horaires des levées, la majeure partie de son premier mandat sera consacrée à l’école de filles.

En mai 1886, la commune relance la préfecture pour son projet de construction de l’école rue de Sablé. Le projet enfin adopté en novembre permettra l’ouverture de l’école en 1889. Entre temps, il a fallu louer un logement pour l’institutrice : celui situé dans l’école ne comportait qu’une seule pièce, une chambre dans le fond de la classe.

Mais de nouveaux problèmes surgissent : les pierres de l’église s’effritent, et en 1891, le clocher, affaibli, doit être réparé en urgence.

Dernier projet de M. Hamelin, la demande d’un léger détour du futur tramway reliant Le Mans à Cérans-Fouilletourte afin de créer un arrêt à la croix Sainte Apolline. Cette ligne ne passera jamais par Saint-Georges, mais par Allonnes et Spay.

1892 : De nouvelles infrastructures

Le 15 mai 1892, est élu maire Louis Grandval, qui fut déjà maire par intérim en 1883. Il sera réélu en 1896.

Deux routes sont rapidement construites en 1892 et 1893 :

– le chemin rural n° 1 : chemin des Fontaines (actuelle rue des Fontaines)

– le chemin rural n° 2 : chemin de la Locherie

Il faut dire que la commune a la chance d’avoir une carrière de pierre sur place : la carrière de Cherelle, qui participe en pierre et main d’œuvre aux travaux.

En 1894, c’est une nouvelle fontaine (les fontaines sont les seules ressources en eaux de la commune à cette époque) qui est creusée par la commune, mais son utilisation est limitée aux fonctionnaires (employés communaux, instituteurs ou prêtre).

En 1898, c’est une bascule publique qui est installée place de l’église, gérée par le cafetier voisin.

Enfin, dans les derniers instants de ce 19ème siècle, la halte ferroviaire du Genetay est inaugurée le 12 août 1900, après 36 années d’attente.

6eme partie — Le 20eme siècle : de 1900-1925

Continuons à avancer dans le temps ; nous voici maintenant dans une période que la grande majorité des boisgeorgiens ont connu : le 20ème siècle.

A l’ère de ce nouveau siècle, est choisi un nouveau maire. Elu le 20 mai 1900, Jean Provost sera réélu à 4 reprises, quittant son mandat de premier magistrat le 17 mai 1925.

C’est aussi l’arrivée de nouveaux services.

Après 36 années d’attente, la halte ferroviaire est inaugurée en présence de nombreux notables sarthois – dont le préfet de la Sarthe – le 12 aout 1900.

Puis, la création d’une recette buraliste en novembre 1908 : création difficile, car il était d’abord proposé de rattacher St Georges au bureau de poste d’Etival (1907), puis à celui de Pruillé (1908). La recette buraliste sera transformée en bureau de poste avec la construction, rue de Sablé,  du bâtiment que nous connaissons tous en 1923.

C’est aussi l’arrivée du téléphone vers 1908 avec le rattachement de la commune au réseau départemental téléphonique, après de nombreuses relances.

Et enfin, l’arrivée de la « fée électricité ». La date exacte n’a pas été retrouvée, mais une étude lancée en 1913 afin de transférer l’éclairage public à la société Omnium Français d’Electricité prouve l’électrification déjà avancée de la commune. La commune adhérera en 1924 au « Syndicat Intercommunal Electrique du Nord du Mans et Extensions », devenu depuis Service Départemental, chargé de la création des lignes électriques et de leurs entretiens.

Le début du siècle est aussi la poursuite des travaux d’infrastructures et d’aménagement des bâtiments publics :

– En 1902 : tracé du chemin rural n° 3, dit « chemin des Rues » (actuelle route de Pruillé)

– En 1903 : construction d’une cave et d’un bûcher à l’école de filles (24 rue de Sablé)

– En 1910 : tracé du chemin rural des Allourdes

– En 1913 : construction d’un préau aux deux écoles de la commune.

En 1910, la mare communale de l’Homond, située en haut de l’impasse de la mare, asséchée depuis des années, est vendue aux enchères pour 65 F à M. Lerouge de Paris.

Enfin, en 1913, Jeanne d’Arc arrive à St Georges. Plus exactement en haut du clocher puisqu’il s’agit de la troisième cloche de notre église qui, prenant la place de la plus ancienne, rejoint Renée et Julienne-Françoise. Elle fut acquise, grâce à une donation de l’abbé Motay, et fut baptisée le 28 septembre par l’évêque du Mans.

Nous arrivons alors dans une période sombre pour la commune, comme pour la France. C’est la première guerre mondiale. Si 17 boisgeorgiens (dont 3 officiers) sont morts sous les drapeaux, la population de la commune a aussi fortement diminué. Entre les recensements de 1911 et 1921, la population est passée de 468 à 395 habitants (- 15 %). C’est aussi une période morte pour la vie municipale : une grande partie du conseil municipal est partie au front – excepté Jean Provost exempté pour cause d’âge avancé. Il n’y a eu aucun conseil municipal entre 1914 et 1916.

La fin de la guerre voit alors l’érection du monument aux morts, sur le coté gauche de l’église en mai 1920.

7eme partie — Le 20eme siècle : de 1925-1947

Cette période voit l’arrivée d’un nouveau maire, Alexandre Godefroy, élu le 17 mai 1925 ; Il sera réélu 3 fois et quittera son poste avec l’arrivée de la paix, le 11 septembre 1944.

Pendant la période d’entre-deux guerres, Saint-Georges vit au ralenti. La commune, comme depuis plusieurs dizaines d’années, n’ayant pas de moyens financiers, pare à la vie courante ou aux urgences : Toiture de l’église en 1925, remise en état du lavoir en 1935 par exemple.

Des réalisations sont tout de même à signaler :

– L’amélioration des routes avec le goudronnage du Chemin de grande communication n°26 en 1928 (vraisemblablement la rue du Mans, mais les cadastres de cette époque n’existent plus),

– La création de trottoirs et de caniveaux sur le Chemin de grande communication n° 10 (actuelle Rue de Souligné).

– Le déploiement de l’électricité dans tous les bâtiments communaux en 1932, et l’éclairage du bourg en 1935.

– L’installation de la première horloge à l’église en janvier 1936, suite au don de Mme Devaux.

Arrive alors la Seconde Guerre Mondiale. La commune arrête de nouveau d’investir et de se développer. Une partie des élus, dont le maire, est mobilisée et Marcel Tiberge, premier adjoint, devient maire en remplacement.

La commune est bombardée, le 18 juin 1940, lorsqu’un char allemand positionné entre Louplande et Chemiré-le-Gaudin envoie quelques obus. Deux toucheront la commune en son cœur, en son clocher pour être plus précis. Une partie du clocher et de la toiture sera détruit et il faudra attendre 4 ans pour finir les travaux de réparation. L’horloge, à peine installée, est en panne, et ne sera réparée qu’en 2009 par M. Choplin, horloger retraité à Chaufour-Notre-Dame. Elle se trouve maintenant dans la salle du conseil municipal. Mais depuis longtemps, ce sont les ondulations sinusoïdales de l’électricité qui ont remplacé le tic-tac de la mécanique restée en panne dans le clocher.

La fin de la Seconde Guerre mondiale, à Saint-Georges-du Bois, a lieu le 8 août 1944. Sur le chemin entre Château-Gontier et Le Mans, la commune est libérée par la 2e division blindée du Général Leclerc de Hauteclocque qui libère Le Mans dans la foulée puis Alençon quatre jours plus tard.

Juste après la libération de Saint-Georges, est élu un maire que l’on pourrait qualifier de transition. Elu le 11 septembre 1944, Jules Delion, fera un seul mandat jusqu’en octobre 1947.

Court mandat qui a vu l’arrivée du téléphone à la mairie et la création de la cantine scolaire à l’hôtel Martineau (actuel restaurant du P’tit Saint Georges).

En avril 1947, Jules Delion démarre une étude pour la mise en place d’un service d’eau potable. C’est à l’époque un projet très attendu. En effet, la commune ne peut pas se développer sans eau potable, or, jusqu’à cette époque les sources d’eau sont :

– Les fontaines dont plusieurs sont privées ou réservées

– L’Orne Champenoise

– Des petits étangs ou ruisseau

Difficile à imaginer qu’il fallait faire plusieurs centaines de mètres pour avoir un peu d’eau (car les fontaines sont régulièrement à sec) alors que, de nos jours, l’ouverture du robinet est devenue une action instinctive voire inconsciente.

8eme partie — Le 20eme siècle : de 1947-1960

La période sombre du 20ème siècle, avec ses deux guerres mondiales, est maintenant derrière nous. La France se reconstruit, et comme partout dans notre pays, à Saint-Georges-du-Bois la vie redémarre de plus belle, avec des projets plein la tête des élus de l’époque.

La commune doit rattraper son retard

La guerre est maintenant terminée. Henri Payen vient d’être élu (le 30 octobre 1947) avec de très nombreux projets. Il restera maire jusqu’en 1964 avec trois réélections.

Les projets sont d’importance : l’eau potable, électrification des fermes, construction de l’école maternelle, agrandissement de l’école des filles.

Arrivée de l’eau potable

Saint-Georges souffre depuis des siècles du manque d’eau potable. Nous sommes en 1950, et l’eau courante n’existe que si le porteur d’eau court avec ses seaux. Et souvent, l’eau est boueuse, car rare au fond des fontaines.

Le maire précédent, Jules Delion, avait lancé seul le projet de mise en place du service d’eau en 1948. Mais le manque d’eau potable est plus ou moins général dans la région mancelle. Aussi, en 1950, Saint Georges fait partie des membres fondateurs du futur SIDERM, qui alimente encore aujourd’hui la commune en eau potable. Henri Payen en deviendra l’un de ses vice-présidents. Le projet est alors estimé à 2.82 millions de Francs. Il faut attendre 1956 pour voir arriver l’eau potable avec la construction du château d’eau.

La même année, l’ancien lavoir (en ruine) situé route de Souligné-Flacé, est détruit. Puis c’est la mare des Garandières, située sur le chemin éponyme, qui est comblée en 1961.

Les écoles

En 1950, Saint Georges a deux écoles : l’école des garçons dans les locaux de la mairie, et l’école des filles 24 rue de Sablé. Avec la fin de la guerre et le baby boum qui commence, l’arrivée de l’eau potable, ces deux écoles vont devenir trop petites pour accueillir les futurs enfants.

Aussi, en 1948, il est décidé d’agrandir l’école des filles, en créant un étage, un préau et des WC (les sanitaires étaient une option en 1950). 2.8 millions de Francs y sont consacrés et les travaux sont terminés en mai 1952 avec l’ouverture d’une 3ème classe.

En janvier 1953, la commune achète le terrain de la future école des filles (actuelle maternelle). Cette même année, la cantine municipale ouvre le 12 octobre pour une trentaine d’enfants. En 1956, le projet de construction de l’école évolue vers la construction de la cantine scolaire, de deux nouvelles classes et d’un logement pour les maitres (partie de l’actuel hôtel de la communauté de communes rue de Pruillé). L’école sera inaugurée le 10 mars 1958. Il y a alors 114 enfants fréquentant les deux écoles. L’ancienne école de filles est alors transformée en logements pour les maitres de l’école en 1958, pendant que se crée un terrain de sport sur l’actuel plateau scolaire, terrain qui sera utilisé par la première équipe de foot de la commune en 1970. Rapidement trop petite, l’école des filles s’agrandit d’une 3ème classe en 1963.

En 1960, il y a environ 130 scolaires dans la commune dont 70 vont à la cantine.

L’électrification

Si la commune est électrifiée depuis 1932, les fermes alentours ne le sont toujours pas. La 1ère sera la Grande Locherie (route de Pruillé) en 1950. En 1955, c’est le sud de la commune (jusqu’à Allonnes) qui est électrifié avec l’installation d’un transformateur chemin des Garandières et d’un second derrière la voie ferrée. Malheureusement, « par manque de réalisme d’EDF et de la SNCF », le secteur du Genetay sera le dernier électrifié et devra attendre jusqu’en 1957.

Et aussi

Avec toutes ces constructions et aménagement, on oublie que la commune se bat toujours avec ses finances, et est obligée de refuser l’installation d’une borne de la liberté en avril 1950 (il s’agit de bornes kilométriques spéciales que vous pouvez découvrir sur les axes empruntés par les armées alliées lors de la libération de notre pays).

De même, comment intervenir sur le clocher de l’église pour enlever un coq en mauvais état et dangereux sans budget. La solution est simple : le 11 décembre 1950, la décision est prise de « descendre le coq à coup de fusil ».

Puis, le goudronnage des voies continue avec la route de Pruillé en 1954, et en 1956, les routes du sud de la commune (vers Allonnes et Etival).

Enfin, le 24 mai 1959, le 1er repas « des vieux » (terme exact de l’époque) est organisé par le bureau d’aide social.

9eme partie — Le 20eme siècle : de 1960-1970

Les débuts de l’assainissement

Saint-Georges-du-Bois a pris du retard sur le reste de la République. Si La France a commencé à se relever vers 1945, Saint-Georges a dû attendre 10 ans et l’arrivée de l’eau potable (voir bulletin précédent). Et avec l’eau potable, tout va aller beaucoup plus vite.

Les anciens points d’eau de la commune étant devenus inutiles, ils sont laissés à l’abandon ou supprimés. C’est le cas de la mare des Garandières qui est comblée en mars 1961 ou du lavoir qui est détruit en juin 1967 – l’espace étant depuis réservé aux gens du voyage.

Afin d’évacuer les eaux usées, un nouveau projet est lancé : le réseau d’assainissement. Ce réseau sera mis en place en 1965-1966 rue de Souligné, avec un drame collatéral : l’effondrement d’une maison en marge de ces travaux en mars 1966.

L’urbanisme

Grâce au plan cadastral établi sous Napoléon, on s’aperçoit que la commune a peu construit entre 1800 et 1950. Mais en l’espace d’une quinzaine d’années, le plan de la commune va être profondément bouleversé.

Les chemins vicinaux non utilisés sont revendus symboliquement aux riverains en 1962, puis les chemins ruraux des Allourdes et de la Blanchardière en 1969.

La période des grands projets de construction démarre avec les lotissements du Panorama, de la rue des Marguerites, du Colonel Touchard, cours des Guigniers… La population atteint alors son maximum jamais recensé : 639 en 1846, 391 en 1931, 782 en 1975. Saint-Georges construit tellement, qu’il faut même établir en 1969 un plan sommaire d’urbanisme en prévision du développement à court terme de la commune, plan qui se transformera en POS en 1972.

L’école évolue toujours

Juste construite, la nouvelle école est déjà trop petite. En 1963, une nouvelle classe est ouverte, un nouveau logement des maitres est construit, et le terrain de sport est agrandi. Puis, en 1966, c’est la classe enfantine – actuelle maternelle – qui déménage vers cette nouvelle école.

Mais tous ces travaux ont un coût certain. Aussi, en 1963, le conseil municipal reporte une nouvelle fois l’installation du chauffage dans les classes et, pour l’anecdote, il demande une subvention pour l’achat d’une cocotte-minute en 1965.

Louis Gagneux est élu Maire le 27 mars 1965

Avec l’élection de Louis Gagneux (au bénéfice de l’âge contre Henri Payen – le plus âgé est élu), la commune continue sur sa lancée.

Ainsi, l’hiver 1965 voit s’illuminer pour la 1ère fois le bourg pour les fêtes de fin d’années.

L’année 1968 : une année révolutionnaire

Pour Saint-Georges aussi, puisqu’il est noté que les repas de cantine seront offerts à tous les enfants des parents grévistes.

Révolution technique, puisque signe des temps modernes, le central téléphonique hébergé à la mairie est saturé par les nouvelles demandes et déménage en s’agrandissant vers son site actuel, près du cimetière.

Révolution culturelle avec la création du service de ramassages des ordures ménagères du bourg. Marcel Houalard, agriculteur, en est chargé, les déchets étant ensuite déposés dans les chemins creux de la commune (Fosse aux Loups, chemin du Calvaire, chemin de la Cheminée…). La commune procède à la pose de plaques d’identification de tous les lieux dits.

C’est enfin une ouverture vers les communes alentours par la création d’un syndicat avec Allonnes, Chauffour, Pruillé, Rouillon et Trangé pour l’achat et l’exploitation de gros matériel pour l’entretien et l’élagage des voiries.

Enfin tous ces services ont un coût, et l’arrivée de très nombreuses constructions nécessite la mise en place de la taxe d’assainissement cette même année.

Dernière action d’importance avant les années 70, la commune rachète un bâtiment et un terrain juxtaposé à l’église qui deviendront ensemble la future place de la mairie. Le jardin du presbytère est aussi acheté permettant la création du parc actuel autour de l’église.

La première association de la commune

C’est en janvier 1970 qu’est créée la première association boisgeorgienne. Il s’agit d’une entente avec les communes d’Etival-lès-Le-Mans et de Fay. L’Entente Sportive Saint-Georges – Etival utilise alors le terrain de sport de l’école, et anime les week-ends de la commune.

10eme partie — Le 20eme siècle : de 1970-1990

Les « seventies » boisgeorgiennes

Louis Gagneux est réélu pour un second mandat le 21 mars 1971. Ce nouveau mandat sera marqué par la concrétisation de nombreux projets pour la commune.

Coté urbanisme, l’immeuble si connu des cartophiles situé entre l’église et la mairie est acheté en mars 1970. Il sera détruit quelques années plus tard afin de créer l’actuelle place de la mairie. Puis, c’est le lotissement du Panorama qui sort de terre, la maison témoin (Maison BARENTIN) existait déjà en 1971, mais la construction s’est accélérée à partir de 1972. Pendant ce temps, le premier Plan d’Occupation des Sols (POS) est validé en 1972 après 3 ans d’étude.

Les prémices de l’intercommunalité

On parle encore souvent de notre première communauté de communes, le Bocage Cénomans. Les prémices de cette coopération datent de plus de 40 ans. En effet, c’est en décembre 1971 que le premier projet de syndicat intercommunal entre Chauffour-Notre-Dame, Fay, Pruillé-le-Chétif, Saint-Georges-du-Bois et Trangé est étudié. Il sera créé en 1972, comme le syndicat de l’Orne Champenoise, celui des Hayes (station d’épuration avec Etival) ou le syndicat intercommunal de la région Mancelle pour le traitement et la collecte des ordures ménagères (syndicat intégré dans la CUM fin 1976).

Les eaux usées et potable et les ordures ménagères

Le syndicat des Hayes créé, Saint-Georges lance la phase suivante : la construction de la station d’épuration, en 1973-1974, financée par la Taxe Locale d’Equipement, nouvelle taxe instaurée en 1972. En même temps, ce sont les réseaux d’assainissement qui sont construits, et raccordés à la future station en 1973.

Mais tout n’est pas rose ; en 1976, le château d’eau n’a que 20 ans, mais ne fournit plus suffisamment et des problèmes d’alimentation de l’eau potable existe sur la commune. Avec le recul, la sécheresse était peut-être aussi responsable.

Les ordures ménagères, vaste problème lui aussi. Jusqu’à présent, les ordures sont brûlées, ou déposées dans le chemin de la Fosse aux Loups (route de Pruillé), et ramassées depuis 1968 par un agriculteur de la commune avec son cheval, M. Houalard. La création du syndicat en 1972 fera restreindre l’accès à ce dépotoir en 1973, et grâce à une nouvelle taxe d’enlèvement des ordures ménagères, les déchets seront collectés et traités sur toute la partie urbaine de la commune. Les habitations au-delà du bourg ayant toujours accès au dépotoir.

Circulation routière et pédestre

Certains s’en souviennent peut-être, la commune a connu en 1973, la pose d’un feu au carrefour des rues de Sablé et de Souligné. En effet, le carrefour était déjà réputé dangereux… un grave accident ayant même eu lieu quelques mois plus tôt.

Un peu plus loin, un sens interdit est installé en haut de la rue des Fontaines en décembre 1972, puis est supprimé trois mois plus tard, puis réinstallé en aout 1987.

Côté pédestre, pendant que la commune continue de vendre les chemins ruraux qu’elle juge alors inutiles, M. Lorillier lance le projet de création de chemins piétonniers en 1976.

De nouveaux équipements au service de la population

Maintenant, qui se sert encore de la cabine téléphonique près de la mairie ? Plus personnes, elle a été démontée. Pourtant en 1973, après plusieurs relances, le téléphone en libre service est une grande innovation, très attendue. L’année 1973 verra aussi l’installation de WC public place de la mairie, et l’installation de deux abris bus (place de la mairie et vers la rue du Château d’Eau).

L’école maternelle construite quelques années plus tôt, est déjà trop petite. L’école primaire se trouve toujours dans les locaux de la mairie. Aussi, en 1974, la commune achète le terrain de Mme Paris et lance en 1975 le projet d’agrandissement de l’école.

En juillet 1976, l’actuelle partie récente de la maternelle est achevée, avec l’installation du chauffage, jusque-là toujours inexistant dans l’école.

Nous arrivons maintenant à la fin des années 70, début des années 80. Valéry Giscard d’Estaing est Président de La République, Jacques Mesrine est l’ennemi public n° 1, le disco déferle sur les ondes, Rocky sort au cinéma, bref, une période dont une grande partie d’entre nous se souvient. Et à Saint-Georges-du-Bois, que se passait-il alors ?

Explosion de l’urbanisme boisgeorgien

Après deux mandats de Louis Gagneux, l’élection du 26 mars 1977 désigne Georges Bouvet comme nouveau Maire de la commune.

Il continue alors l’action lancée par son prédécesseur concernant l’urbanisme de la commune. Dès avril 1977, un détail qui nous semble anecdotique est mis en place : la numérotation des maisons. Et oui, jusqu’alors, on habitait uniquement dans une rue, mais pour les livraisons, le facteur ou les visites, cela ne devait pas être simple tous les jours.

Une révision du Plan d’Occupation des Sols est entérinée cette même année, permettant de continuer l’expansion de la commune avec les lotissements du Noyer, de La Bideaudière, de la modification du Panorama, des Hauts de St Georges, du Pré de La Vigne, de l’Ecoté, du Colonel Touchard soit des dizaines de nouvelles constructions, qui font alors accroître très rapidement la population, passant de 782 habitants en 1975, à 1284 en 1982.

De nouveaux services offerts à la population

Afin d’accueillir ces nouveaux habitants, plusieurs services vont voir le jour.

Ainsi, un bulletin municipal les informe de la vie de la commune dès mai 1977 ; les enfants, pendant les vacances, vont au centre aéré géré par DLPA ; l’école maternelle (juste construite) est agrandie, un cabinet médical s’installe place de La Mairie, puis la pharmacie juste à coté, le terrain de foot est déplacé et la nouvelle école primaire se construit.

C’est aussi le téléphone qui arrive progressivement sur la commune, depuis que Louis Gagneux, à la fin de son mandat, a fait installer des goulottes souterraines pour passer les futurs câbles PTT. L’école se voit ainsi équipée de 2 téléphones.

C’est aussi un nouveau service concernant nos déchets qui est mis en place avec la 1ère collecte du papier et du carton en 1982, et la collecte des ordures ménagères sur la commune.

Les écoles

Depuis toujours, elles représentent une grande part de l’action municipale. Il faut les construire, les équiper, les entretenir, les rénover, les reconstruire… Mais il faut aussi une cantine, un terrain de sport, une bibliothèque, le tout fluctuant avec un nombre d’enfant changeant chaque année de manière très rapide avec l’arrivée massive de la population sur Saint-Georges.

Ainsi, il y a 131 élèves lors de la rentrée en septembre 1977, et malgré avoir largement dépassé le seuil d’ouverture d’une cinquième classe, il n’y a que 4 classes, avec 32 ou 33 élèves par classe… 4 ans plus tard, en 1981, c’est l’inverse, une classe ferme par manque d’élèves.

La cantine, jusqu’alors gérée par une association, devient municipale, en 1978.

Puis, après des années d’étude, une nouvelle école primaire est construite en 1981, à la place de l’ancien terrain de foot qui est alors remplacé par un terrain de sport scolaire.

11eme partie — Fin du 20eme siècle, début 21eme siècle

L’eau, un éternel problème boisgeorgien

Saint-Georges a, jusque dans les années 1950, souffert du manque d’eau dans la commune. L’arrivée de l’eau au sein foyers de la commune a sûrement été fêtée à cette époque. Cependant dans les années 80, le problème est différent ; ce sont les eaux usées qu’il faut maintenant traiter.

Aussi, même si le terrain a été acheté par la précédente municipalité, Marcel Juhel, maire fraîchement élu (le 18 mars 1983) est confronté à une forte contrainte : impossible d’obtenir les 2,6 millions de francs nécessaires aux travaux. S’engage alors une chasse aux subventions, aides et prêts qui permettront quelques mois plus tard de lancer les travaux. Construite en commun avec Etival, une station d’épuration permet depuis de traiter les eaux usées de nos deux communes. Ensuite, viendra le tour du raccordement progressif des lotissements de la commune au « tout à l’égout ».

Malheureusement M. Juhel n’aura pas le temps de mener à bien ces projets. Il décède le 25 septembre 1985. Les élections anticipées mènent alors au mandat de Maire, Huguette Fourmont, première femme élue Maire de notre commune.

De nouveaux projets pour la commune

Après l’agrandissement du cimetière, c’est le projet de construction d’une salle polyvalente qui va occuper les élus. Un projet de salle à coté du terrain de foot a longtemps été évoqué, mais l’éternel problème financier de la commune ramène à la raison : trop cher. Il est alors remplacé par un projet de salle de sport ; trop cher aussi ; c’est donc un projet d’agrandissement de la cantine et de la salle des fêtes qui sera finalement réalisé et inauguré le 5 septembre 1987.

A cette époque, la vétusté du presbytère amène certains élus à projeter sa démolition. Grâce à une mobilisation de la population, d’un refus par les Bâtiments de France, et une prise en charge d’une partie des travaux par le Diocèse et l’Etat, le presbytère sera rénové tel que nous le voyons aujourd’hui.

Le travail fut même récompensé en 1988 par l’association des maires pour sa qualité. Son inauguration a lieu le 22 septembre 1996, par M. François Fillon, ministre délégué chargé de la Poste, des Télécommunications et de l’Espace.

Pendant ce temps, la commune continue son expansion, en lotissant la rue des Fontaines (1986) et en créant le lotissement des Guigniers (1990). Le réseau d’eau potable est renforcé (pétition en 1987 des habitants pour avoir plus d’eau) et le réseau de gaz est étendu.

C’est aussi la naissance d’un projet toujours pas abouti, 33 ans plus tard : la maison de retraite sur Saint-Georges.

Un terrain est choisi près du cimetière – curieux comme emplacement ! – pour y construire des pavillons adaptés ou un bâtiment collectif, mais le projet sera finalement repoussé et remplacé par le projet « nouvelle mairie ».

Agrandir, rénover ou reconstruire une nouvelle mairie ? Voila à quoi réfléchiront les élus pendant 18 mois avant de choisir l’option que nous connaissons : raser et reconstruire.

1991 : Saint-Georges-du-Bois s’agrandit et s’équipe

Si Monaco peut gagner du terrain sur la mer, c’est impossible pour St Georges. Alors comment en gagner ? En grignotant le territoire de la commune d’Allonnes qui redistribue des chemins qu’elle ne veut plus entretenir. C’est ainsi que le chemin des Joyères devient boisgeorgien.

1991 est aussi l’année de la décision de construction de la nouvelle mairie, pour 2.3 millions de Francs (environ 500 000 € de 2020). Le budget est validé et voté en mars 1992. Les élus et le personnel déménagent alors dans le logement près de la poste afin que le bâtiment soit rasé. La nouvelle mairie est inaugurée le 13 mars 1993.

Les projets s’enchainent avec la construction de l’atelier municipal de Trompe-Souris en 1992, de l’aménagement du terrain d’entrainement de football en 1993. L’idée d’une nouvelle salle de sport est évoquée mais abandonnée.

Saint-Georges se lie aux communes avoisinantes

En cette fin de siècle, le besoin de nouveaux services et d’équipements exige un rapprochement des communes. Dès juin 1992, les élus d’Etival, de Pruillé et de St Georges étudient les possibilités de créer une communauté de communes. Fin 1992, Fay, Chaufour et Trangé se joignent au premier groupe et élargissent le débat. Toutefois, la démarche n’aboutit pas dans cette configuration et il faudra attendre la fin du XXème siècle pour voir la création du Bocage Cénomans. D’autres regroupements se mettent en place avec le futur Pays de Mans et la ceinture verte mancelle.

23 juin 1995 : élection de Franck Breteau

Après un premier mandat dans l’opposition, Franck Breteau est élu pour le premier de ses 5 mandats. Maire depuis 25 ans, il est ainsi, à ce jour, le 2ème maire au plus long mandat après Joseph Joly (1831-1871) et devant Jean Provost (1900-1925).

Les constructions fleurissent avec les lotissements de La Bideaudière (1996-1998), Le Bassetin, avenue Pierre de Coubertin (1997-2003), des Figuiers (1999), devenu avec celui de Bellevue, la rue des Lilas, en 2000, de Trompe-Souris, toujours en 2000,et surtout Le Parc des Hayes (2007-2017).

La réorganisation du bourg est aussi lancée avec l’achat de la maison au carrefour rue de Souligné/rue de Pruillé, permettant de réaménager le carrefour en 1998.

En 1997, le monument aux morts, qui était à l’entrée de l’église, est déplacé de quelques dizaines de mètres à l’emplacement que nous lui connaissons maintenant. Puis en 1998, la place de la Mairie et de l’Eglise sont complètement refaites. Enfin en 1999, la commune rachète la Blanchardière pour y déplacer l’atelier municipal.

1997 est aussi l’arrivée de la LGV (construite actuellement au nord du Mans) qui s’invite dans le débat. En effet, il est prévu que cette ligne passe au nord de St Georges coupant de nouveau la commune en deux comme le fait la ligne ferroviaire au sud. Finalement le projet, s’écartant vers l’Ouest, épargnera la commune.

En cette fin de millénaire, les habitants de la commune portent enfin un nom, les Boisgeorgiens, ont un blason, et vont faire partie du Bocage Cénomans avec la création de la Communauté de Communes le 16 décembre 1999.

En Octobre 2007, un nouveau restaurant scolaire est inauguré en  présence de François Fillon, alors premier ministre. Ce bâtiment est implanté sur le même site que le précédent mais sur un terrain contigu. Résolument moderne dans son architecture, ce bâtiment en ossature bois présente aussi une remarquable performance énergétique et dispose de panneaux solaires pour la production d’eau chaude. Parallèlement, de nouveaux locaux sont ouverts pour l’accueil des enfants avant et après l’école ainsi que pour la bibliothèque.

En septembre 2015, c’est une nouvelle école primaire qui est construite, toujours sur le même site et comme pour le restaurant, sur un terrain contigu au précédent bâtiment. D’architecture résolument moderne, cette réalisation présente aussi de remarquables performances énergétiques. Depuis des décennies, les équipes municipales avaient anticipé la maîtrise de terrains suffisamment spacieux pour prévoir le développement des activités scolaires et péri scolaires sur un espace central dénommé Trompe souris.

Entre 2000 et 2015, un long chantier se déroule tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’église qui est entièrement restaurée. Des nouveaux vitraux sont implantés et des statues sont restaurées dont une magnifique vierge et l’Enfant du XVè siècle.

Le cap des 2000 habitants est dépassé en 2014.

En 2015, un pôle santé regroupant médecins généralistes, cabinet d’infirmerie, kinésithérapeute et pharmacie est ouvert à côté de l’école alors que l’ancien cabinet médical devient un pôle paramédical. De nombreux professionnels de santé s’installent à Saint Georges du Bois.

En 2017, la commune rejoint la communauté urbaine de Le Mans Métropole, après la dissolution de la communauté de communes du Bocage Cénomans dans le cadre d’une réforme territoriale au niveau national.

En 2018, la bibliothèque double sa surface, lors de son transfert dans le nouvel Espace Culturel, ouvert dans le local de l’ancienne pharmacie qui elle, a rejoint le Pôle Santé de Saint Georges. L’accueil périscolaire récupère la surface libérée par la bibliothèque.

En 2022, l’ensemble de la piste de BMX et du City-stade pour les ados, des jeux de plein-air pour les plus jeunes est en place et végétalisé. Des plantations d’arbres sont effectuées dans toute la zone, afin de créer, à terme, un ilot de fraicheur, et lutter contre le réchauffement climatique.

La gestion de l’Espace culturel et de l’Accueil périscolaire a été reprise par la commune.

Les travaux de rénovation des trottoirs de la rue du Mans, de l’accès à la place de la Mairie et à l’Eglise, ainsi que la rue de Souligné-Flacé sont terminés.

La politique communale de lutte contre le réchauffement climatique commence à se voir. En plus du changement du chauffage de la Cantine, sont apparues des ombrières photovoltaïques sur les parkings de l’école, du terrain de sport, sur le boulodrome, dans le but de tendre, à terme, vers une production de 50 % de l’électricité consommée par la commune. L’autre axe est de développer les plantations d’arbres afin de constituer des ilots de fraicheur à l’intérieur de l’agglomération.

2023, la fibre optique est disponible à Saint Georges, les raccordements sont en cours.